Orelsan, la connexion planétaire : quand le rap français rencontre la K-pop et la J-pop

Article écrit par Marie-Line El Haddad

Avec La Fuite en avant, son cinquième album studio, Orelsan repousse une fois de plus les frontières du rap hexagonal. Habitué à transformer ses projets en expériences totales mêlant musique et cinéma, l’artiste multi-diamant s’offre cette fois deux collaborations inattendues : le phénomène K-pop FIFTY FIFTY et Lilas, alias ikura du duo japonais YOASOBI. Deux voix venues d’Asie, deux mondes qui s’entrelacent dans un même univers narratif.

Sur “Oulalalala”, Orelsan invite FIFTY FIFTY à fusionner leur pop planante et ses textes introspectifs. Le morceau, imaginé à l’origine pour une scène clé de son film Yoroï, trouve sa place naturelle dans l’album. « FIFTY FIFTY venait de sortir Pookie, que j’écoutais en boucle », confie-t-il. « Au même moment, on cherchait un featuring pour une scène du film autour du yōkai Rokurokubi. Puis Sony Music m’a parlé d’elles, une coïncidence tellement folle qu’elle ressemblait à un signe. »
Le groupe, dont le tube Cupid (Twin Version) a dépassé les 900 millions d’écoutes, s’est dit « honoré » de participer à ce projet cinématographique et musical : « Collaborer avec Orelsan nous a permis d’explorer de nouvelles couleurs créatives et de présenter une autre facette du son de FIFTY FIFTY à un public mondial. »

L’autre moment suspendu de l’album s’appelle “Plus rien”, en duo avec Lilas, plus connue sous le nom d’ikura, voix envoûtante du duo J-pop YOASOBI. Fan déclaré de l’artiste, Orelsan explique : « C’est probablement ma chanteuse préférée au monde. Sa voix, son flow, sa sensibilité… elle peut tout faire. »
Lilas répond avec émotion : « J’ai accepté sans hésiter. Je suis honorée que ma voix puisse s’inscrire dans son histoire. J’espère que cette collaboration entre nos deux univers touchera beaucoup de gens. »

Entre Caen, Séoul et Tokyo, Orelsan orchestre ainsi une rencontre sans précédent entre trois scènes musicales majeures. Plus qu’un simple disque, La Fuite en avant agit comme un voyage initiatique, reliant les cultures par le langage universel des émotions. À travers ses collaborations, le rappeur prouve une fois encore qu’il ne fuit pas vers l’avant : il ouvre la voie.